Cybercriminalité en hausse : Gabe Roszak se penche sur les menaces croissantes qui pèsent sur le secteur financier et bancaire

Publié: 2024-09-15

Alors que le secteur financier et bancaire s’appuie de plus en plus sur les plateformes numériques pour mener ses activités, le risque de cybercriminalité a atteint des niveaux sans précédent. La sophistication croissante des cyberattaques, associée à la vaste surface d’attaque présentée par les services bancaires en ligne, les paiements numériques et les services financiers, a fait de la cybersécurité une priorité absolue pour les institutions financières du monde entier. Gabe Roszak, fondateur de Nxellent et expert chevronné en cybersécurité possédant une vaste expérience dans la protection des systèmes numériques, offre son point de vue sur les défis auxquels le secteur est confronté et les meilleures pratiques pour atténuer ces risques.

Le paysage des menaces en évolution

L’augmentation de la cybercriminalité dans le secteur financier peut être attribuée à plusieurs facteurs clés. Premièrement, la numérisation des services financiers a créé de nouvelles opportunités permettant aux cybercriminels d’exploiter les vulnérabilités des plateformes en ligne, des applications mobiles et même des infrastructures bancaires traditionnelles. Deuxièmement, le secteur financier est une cible de choix pour les attaquants en raison du potentiel de paiements de grande valeur, que ce soit par le biais d'un vol direct, d'une fraude ou d'un ransomware.

Ces dernières années ont été marquées par une augmentation alarmante de divers types de cyberattaques ciblant les institutions financières, notamment :

– Attaques de ransomware : les cybercriminels déploient des logiciels malveillants qui cryptent les données d'une institution financière, exigeant une rançon en échange de clés de décryptage. Le risque de graves perturbations opérationnelles fait des ransomwares un outil d’extorsion particulièrement efficace.

– Phishing et ingénierie sociale : les attaquants utilisent des e-mails, des messages ou des appels téléphoniques trompeurs pour inciter les employés à révéler des informations sensibles ou à accorder l'accès à des systèmes sécurisés.

– Attaques par déni de service distribué (DDoS) : en submergeant les services en ligne d'une banque de trafic, les attaquants peuvent stopper les opérations, causant potentiellement d'importants dommages financiers et de réputation.

– Attaques de la chaîne d’approvisionnement : en ciblant les fournisseurs ou prestataires de services tiers qui fournissent des logiciels, du matériel ou des services aux institutions financières, les attaquants peuvent obtenir un accès indirect aux systèmes et données critiques.

L'impact sur les institutions financières

Les cyberattaques peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les institutions financières. Au-delà des pertes financières immédiates, qui peuvent être importantes, il existe des impacts à plus long terme tels que des atteintes à la réputation, des sanctions réglementaires et une perte de confiance des clients. Les institutions financières doivent également faire face aux perturbations opérationnelles causées par les cyberattaques, qui peuvent affecter tout, du service client au traitement des transactions.

Les enjeux sont particulièrement importants dans le secteur bancaire, où les données des clients, les enregistrements des transactions et les actifs financiers sont menacés. Une cyberattaque réussie pourrait entraîner le vol de fonds, un accès non autorisé aux comptes clients ou la divulgation d'informations personnelles sensibles. En conséquence, les institutions financières subissent une immense pression pour renforcer leurs défenses en matière de cybersécurité.

Sécuriser le secteur financier

Gabe Roszak, qui s'est bâti une réputation pour son travail dans la sécurisation des plateformes numériques, notamment des systèmes de jeux et financiers, souligne que la clé de la lutte contre la cybercriminalité dans le secteur financier réside dans une approche proactive et multicouche de la cybersécurité.

« Le secteur financier est une cible privilégiée pour les cybercriminels en raison des récompenses potentielles », explique Gabe. « Pour protéger efficacement ces institutions, nous devons penser comme les attaquants : anticiper leurs mouvements, identifier les vulnérabilités et mettre en œuvre des défenses robustes capables de résister même aux menaces les plus sophistiquées. »

Meilleures pratiques en matière de cybersécurité financière

S'appuyant sur sa vaste expérience, Gabe met en évidence plusieurs bonnes pratiques que les institutions financières devraient adopter pour atténuer le risque de cyberattaques :

  1. Intégrez la sécurité dans le processus de développement :

– Semblable à l'approche « sécurité dès la conception » que Gabe a mise en œuvre dans son travail avec Playtech, les institutions financières doivent intégrer la cybersécurité dans chaque phase de développement de logiciels et de déploiement de systèmes. Cela garantit que les mesures de sécurité sont intégrées à la base de toutes les plateformes numériques, plutôt que d’être ajoutées après coup.

  1. Implémentez le cryptage et l’authentification avancés :

– La protection des données sensibles en transit et au repos est essentielle. Gabe recommande l'utilisation de protocoles de cryptage avancés et d'authentification multifacteur (MFA) pour sécuriser les canaux de communication et empêcher tout accès non autorisé.

  1. Surveillance continue et réponse aux incidents :

– Les institutions financières doivent surveiller en permanence leurs réseaux à la recherche de signes d’activité suspecte. Gabe préconise le déploiement de systèmes de détection d'intrusion (IDS) et la mise en place d'un plan de réponse aux incidents robuste pour identifier et atténuer rapidement les menaces potentielles.

  1. Audits de sécurité et tests d'intrusion réguliers :

– La réalisation régulière d’audits de sécurité et de tests d’intrusion peut aider à identifier les vulnérabilités avant qu’elles ne puissent être exploitées par des attaquants. L'approche de Gabe consiste à simuler des cyberattaques pour tester la résilience des systèmes financiers et remédier à toute faiblesse découverte.

  1. Formation et sensibilisation des employés :

– Les employés constituent souvent la première ligne de défense contre les cyberattaques. Gabe souligne l'importance de former le personnel à reconnaître les tentatives de phishing, les tactiques d'ingénierie sociale et autres cybermenaces courantes. Une main-d’œuvre bien informée peut réduire considérablement le risque de réussite d’une attaque.

Regard vers l’avenir : l’avenir de la cybersécurité dans le secteur financier

Alors que les cybercriminels continuent de faire évoluer leurs tactiques, le secteur financier doit rester vigilant et adaptatif. Gabe Roszak estime que l'avenir de la cybersécurité financière reposera de plus en plus sur des technologies avancées telles que l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage automatique pour détecter et répondre aux menaces en temps réel. De plus, la collaboration entre les institutions financières, les organismes de réglementation et les experts en cybersécurité sera essentielle pour élaborer des normes à l’échelle du secteur et partager des renseignements sur les menaces.

« La cybersécurité n'est pas seulement une question technologique ; c'est un impératif commercial stratégique.